PARTIR, C’EST MOURIR UN PEU

Nom: Delany Prénom: Innocent Âge: 21 ans Nationalité : Française Depuis combien de temps êtes-vous dans le centre ? Trois ans Occupation à Génésis : Pensionnaire Faites-vous parti d’un gang ? Lequel ? Mad Gang Statut : Berserker en laisse

MOURIR, C’EST PARTIR BEAUCOUP

Casier Judiciaire :

• Participation à de nombreuses rixes dans des bars
• Coupable de coups et blessures sur la personne d'Amandine Delacroix qui l'ont amené au coma (fait non connu du reste des pensionnaires)

Dossier Médical :

Innocent sait imposer le respect sans avoir recours à un quelconque artifice, seulement par sa prestance. Le jeune homme ne paraît jamais négligé, même après une soirée de beuverie, quitte à passer quelques temps dans la salle de bain pour parfaire son image. Ce n'est pas une question de narcissisme, mais de respect envers les autres. Innocent ne supporte pas d'arriver en guenilles, chemise froissée et haleine de chacal : c'est dégradant au possible. Sans jouer les nobliaux, il adopte une allure de gentleman qui n'est pas en contradiction avec son caractère même. Chemise repassée et veste noire sont de rigueur chez lui.

Malgré tout, ce point vestimentaire ne cache pas les stigmates d'une vie moins glorieuse. Impossible de savoir qu'elle a été la véritable couleur de cheveux d'Innocent avant que celui-ci ne les décolore. A grands renforts de séances chez le coiffeur et d'eau oxygénée. Même les sourcils y sont passés, continuant à entretenir le secret. Mais cela reste un look bien sage comparé à bon nombre des autres pensionnaires du centre. Point de piercings outranciers (juste deux à l'oreille), ni de tatouages – même si des filles du centre aiment propager la rumeur qu'il en possède un, mais bien caché. Il a bien cette marque sur sa gorge, mais ce n'est là qu'une mauvaise blessure récoltée lors d'une mission.

Innocent est loin du look punk ou destroy qu'on peut voir par flopées entières dans le centre. Il ressemble à un fils de bonne famille avec son visage d'angelot. Un visage qu'on a l'habitude de rencontrer dans les tableaux de maitre, si bien que beaucoup ont cru qu'Innocent n'était pas réel. Et pourtant, il frappe aussi bien que n'importe qui d'autre, malgré ce que son physique d'être délicat laisse montrer.

Chose intéressante à savoir : toujours observer le regard d'Innocent avant de lui parler. Ses yeux s'assombrissent plus que d'habitude quand quelque chose le tracasse, et si un pli déforme sa bouche aux lèvres trop fines, mieux vaut ne pas l'approcher. A moins que vous ne soyez masochiste.

Rapport Psychologique :

Il a l'air calme et posé, l'Innocent. Il parle à tout le monde avec courtoisie, ne lève jamais la voix. Il n'en a nul besoin vu la voix grave qu'il possède, et qui fait trembler les petits nouveaux. Non rien ne semble pouvoir réussir à faire sortir le jeune homme de ses gonds. Grave erreur. Innocent est un être impulsif, qui prend rapidement la mouche pour des balivernes. Le jeune homme déteste que quelque chose lui barre le chemin, que les choses ne se déroulent pas comme il l'avait prévu. Tout autant il haït les contraintes et les règles qui compriment trop ses envies. Pour ça qu'il a souvent tenté d'y échapper par le passé en se baladant de bar en bar, et aucun d'eux n'était vraiment désigné comme fréquentable. Surtout par un mineur.

Quand il laisse exploser des sentiments comme la frustration ou la colère, Innocent devient dangereux. Aussi bien pour lui, que pour les autres. Incontrôlable, il laissera parler ses pulsions les plus animales. Plus aucune place pour la raison. Même si vous êtes un de ses meilleurs amis, il ne vous reconnaitra plus et n'hésitera pas à vous tuer. Il a déjà commis un tel acte envers la personne la plus attachée à lui. N'espérez pas y échapper, sauf plusieurs personnes s'interposent. Et il en faudra minimum trois, et des plus costauds pour calmer l'animal que sera devenu Innocent.

Hors de ses moments de pulsion, Innocent est un être instable psychologiquement. Un être fragile qu'un rien peut briser. Pour ne plus se blesser, il a décidé de se faire froid envers tout le monde, d'attaquer avant de subir. Ce qui lui confère une réputation d'être sans coeur, et un tantinet orgueilleux. Les seules personnes avec qui il veut bien parler autrement que par des sarcasmes, ce sont ses compagnons du gang et... les femmes. Innocent les respecte, mais jamais il n'a tenté une approche plus proche comme certains autres pensionnaires. Pourtant à son âge, ce genre de choses devrait le travailler. Mais ça ne lui traverse pas l'esprit de « toucher » une femme. Il a déjà connu ça et, vu comment ça s'est terminé, il préfère ne pas recommencer. Parce que c'est un grand sentimental, à tendance romantique. Non pas le romantisme à l'eau de rose, non, le véritable romantisme, celui qui rend fou à la Goethe. Celui qui vous fait souffrir parce que vous restez accroché au fantôme de la promise, excluant toute autre partenaire.

Innocent, c'est un personnage de tragédie qui s'est échappé d'une pièce, à l'insu de son auteur.

Scrapbook :

• Dès qu'il en la possibilité, Innocent passe tout son temps dans l'arène. Par besoin d'évacuer les mauvaises ondes en lui avant de finir en mode berserk. Mais aussi pour apprendre à, justement, contrôler cette pulsion qui nait en lui. Pour qu'elle devienne une arme utile, et non un outil de boucherie.
  
  
• Il apprécie le café noir, le chocolat noir, les saveurs bien relevées (donc ne pas lésiner sur les épices). Il ne supporte pas de la nourriture fade. Et malgré son physique svelte, il mange comme quatre. Il faut dire qu'il aime se dépenser et qu'il faut bien ramener le sucre qu'il grille dans l'arène.
  
  
• C'est un grand adepte du cynisme et du sarcasme.
  
  
  

UNE OFFRE QUE VOUS NE POURREZ PAS REFUSER

Une bête en cage. C'est l'image qui vient à l'esprit d'Innocent tandis qu'il essaye de trouver une position confortable sur sa chaise. Sauf que le jeune homme a des manières, et sait encore se retenir de frapper contre les murs en hurlant de le laisser sortir. Ça ne changerait à la situation de toute façon, cela ne ferait que l'empirer. Même si Innocent est en droit de se demander s'il n'a pas déjà atteint le dernier palier.

Il ne jette aucun regard quand la psychologue entre et s'installe en face de lui. Innocent n'a rien contre elle : elle n'accomplit que son travail, aussi ingrat soit-il. Mais il ne peut s'empêcher de la lier à sa présence dans le centre. D'une main absente, le jeune homme se tâte l'oreille, suivant la blessure maintenant cicatrisée. Sauf qu'il lui manquera toujours un morceau. C'est dans ces moments-là qu'Innocent regrette de ne pas avoir choisi la prison. Là-bas, il n'y a pas de femme qui vous saute dessus pour vous arracher un bout d'oreille.

- Alorrrs Innocent, comment vas-tu depuis la derrrnière fois ?

Ce qui a le mérite de faire sourire chez la psychologue, c'est son accent russe très prononcé qui lui fait rouler les « r » avec une voix suave. Et elle rappelle à Innocent que toutes les femmes ne sont pas des furies. Le jeune homme a un sourire, tout en haussant les épaules.

- La routine. J'ai explosé le nez d'un pensionnaire pour avoir cette putain de télécommande. Je ne supporte pas les émissions idiotes qu'ils regardent à longueur de journée. J'ai – accidentellement – tordu la main d'un autre qui voulait, pour s'amuser, piquer dans mon plateau. Enfin, ça vous devez déjà le savoir si vous êtes passé taper la causette à l'infirmière.

La psychologue hocha la tête, allumant son magnéto pour transcrire ses impressions. Le sourire d'Innocent s'élargit quand ce dernier songea aux expressions paniqués des deux pensionnaires quand il les avait mutilés. Il paraît qu'Innocent devenait complètement effrayant quand il se laissait submerger par la colère. C'était bien là le problème : Innocent ne savait pas se contrôler. Du moins pas totalement. Là encore ces quelques blessures n'étaient rien comparés à ce qu'il pouvait provoquer.

- Ce qui m'a toujourrrs surrrprrris chez toi Innocent, c'est que tu n'as jamais tenté de frrrapper une femme.

Un tic agita les lèvres du jeune homme alors que ses mains se crispaient sur ses genoux, la chaise étant dépourvue d'accoudoirs. Ne pense pas à elle Innocent, ne pense pas...

- C'est que... Je les ai toujours respectées.
- Est-ce que ça viendrrrait de tes rrrelations avec ta mèrrre ? Tu lui a toujours témoigné du rrrespect ?

Innocent lâcha un rire nerveux.

- Vous vous la jouez Freud mademoiselle ? Non du tout... Ma mère... Je ne l'ai jamais beaucoup aimé. Toujours à me critiquer, à me dire ce qui n'allait pas chez moi. Je n'ait jamais été assez bien pour elle. De même que pour mon père. Non les femmes je les respecte parce que... elles semblent fragiles mais elles ont parfois plus de caractère que les hommes, et elles doivent se battre dix fois plus que nous pour réussir.
- Et il me semble que tu avais une petite amie auparrravant. Non ?

La question était innocente, légèrement taquine mais Innocent se crispa immédiatement. Ses jointures devinrent blanches alors qu'il se retenait à grand-peine de fuir la salle.

Calme-toi, calme-toi. Tu n'es pas obligé de lui dire la vérité.

- Oui, Amandine... On a du se quitter parce qu'elle ne supportait plus mon côté... berserk comme elle aimait l'appeler. Elle ne supportait plus de venir me chercher au poste de police, de me voir avec le visage tuméfié et du sang sur les mains...

Cette vérité-là aurait été plus douce que celle qui existait réellement. Amandine ne s'était jamais plainte de la conduite d'Innocent, mais tâchait de tout faire pour qu'elle change. Avec douceur et des mots d'amours, elle transformait la bête en un agneau. Amandine et Innocent formaient un nouveau couple de la Belle et la Bête. Il suffisait qu'elle prononce son nom, qu'elle se mette en travers de son chemin pour que le jeune homme se calme instantanément.

- On s'est donc quittés, en bons termes. C'était mieux pour nous deux.

Tandis qu'il disait ça, Innocent se rappelait comment il avait véritablement rompu avec Amandine. Il la revoyait hurlant son nom comme il ne l'avait jamais entendu : avec terreur et des sanglots plein la gorge. Elle avait fini par arrêter de crier, ne laissant que le silence et le bruit des coups qu'Innocent continuait à lui donner, fou furieux. Il se revoyait, plus tard, hurlant à son tour le nom d'Amandine incapable de comprendre que, oui, c'était bien à cause de lui qu'elle se trouvait dans cette chambre d'hôpital. Inconsciente et le corps en morceaux, plongé dans un sommeil qui n'aurait peut-être jamais de fin.

- A la prrrochaine fois, Innocent.

Le jeune homme eut un vague hochement de tête. Il remonta les couloirs, vacillant encore sous le choc des souvenirs qui lui étaient revenus en masse. Voilà pourquoi il n'aimait pas les séances avec la psychologue. Ils lui rappelaient des faits qu'il aurait voulu garder enfouis à jamais.

Lettre trouvée dans un des tiroirs de la chambre d'Innocent

Je n'ai jamais aimé la notion de famille. Parce que c'est une cage qu'on vous impose dès la naissance, sans possibilité d'échange, ni de remboursement. Les parents considèrent que vous devez répondre à toutes leurs attentes et accomplir leurs propres rêves inachevés. Un cercle vicieux dont on ne peut sortir qu'en s'amputant.

Malgré mes colères, jamais je n'ai frappé ma famille. Peut-être était-ce l'interdit qui m'empêchait de commettre l'acte, alors que l'envie se faisait sentir. J'étais bien moins réservé envers les autres. Il suffisait parfois d'un peu pour que je m'enflamme. Une escalade de petits faits la plupart du temps : des remarques acerbes, des regards que je jugeais arrogants. Il n'était pas rare que je me batte avec les autres enfants de l'école, mais je n'étais pas encore capable de provoquer de violences exceptionnelles. J'écopais de retenues, voire d'une décision du conseil de discipline.

Tout empira au lycée. Pour fuir davantage l'ambiance familiale, je séchais des cours ou traînais après les heures d'étude dans les bars environnants. Pas forcément pour oublier dans l'alcool, mais juste me fondre dans une foule d'inconnus. Sauf que là aussi il y avait des regards arrogants, des paroles qui me touchaient en plein coeur. Et j'y répondais immédiatement par des cous, fracassant des crânes sur le comptoir. Cela provoquait la colère des patrons qui m'envoyaient dehors et le respect de certains clients. Petit à petit, un groupe se forma autour de ma personne. Ce fut l'époque où je me sentis compris, inséré parmi des gens qui me comprenaient.

Puis vint Amandine. Je ne me souviens plus des circonstances exactes de notre rencontre. Je crois qu'elle venait de changer d'école. Du moins elle est arrivée en cours d'année sans crier gare, de la même façon qu'elle entra dans ma vie. Je l'ai aimé. Non. Je l'aime encore, je chéris son souvenir et tout ce qu'il m'a apporté. Je m'étendrais pas à son sujet mais je veux confier une chose : c'est bien moi qui l'ai tué. Et je le regrette, car jamais je n'aurais fait ça si j'avais été en mon état normal. Tout s'était produit comme au temps de mes virées au bar. C'était une mauvaise journée, je n'avais rencontré que des contraintes. Amandine se plaignait de quelque chose à mon encontre, une broutille. Mais ce fut la goutte d'eau de trop. J'ai craqué. Je l'ai frappé, l'étalant au sol alors qu'elle me suppliait...

[Une partie de la lettre ne sera pas retranscrite. L'écriture était indéchiffrable, comme si l'auteur avait voulu déchirer le papier et pleurait en même temps]

Je vois ma vie au centre comme une épreuve avant la rédemption. Si j'accomplis bien le travail qu'on me confie, que je chasse ces tâches qui hantent les gens alors peut-être aurais-je réussi à chasser mes propres démons. Et peut-être Amandine me pardonnera-t-elle ce que je lui ai fais. J'espère encore, qu'un jour, elle se réveille. Et que nous reprenions notre vie comme avant.

HEY, TOI LA, DERRIÈRE TON ÉCRAN !

Citation :

Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire là ? J'ai vu de la lumière, je suis entrée. *porte* Plus sérieusement, c'est Enora qui m'a causé du fofo. Et comme j'ai accroché à l'univers, qu'elle m'a harcelée pour venir, j'ai cédé.
Tu es malade, tu as des problèmes ? Juste, je peux être parfois lente vu que c'est pas mon unique forum RP en tant que membre et que je suis admin ailleurs. Mais je laisse pas les gens sans réponse pendant plusieurs mois, sauf contrainte IRL.
Peux-tu me faire une déclaration d’amour ? Enora, I love you. Dreiden, too pour l'idée de l'univers. Et vous deux, pour tout votre boulot et votre imagination.

Awwwwww, I love you too!

Bienvenuuuuuue, c'est carrément trop la joie de te voir ici!

J'ai finiii.
(Comment qu'ils me manquaient trop tous ces smileys)

Et j'inaugure la première fiche validée du forum!

Je te mets ton rang, ton groupe, tout ça. Tu vas devoir attendre un peu avant de rp, mais amuses toi bien quand même!

Que d'émotion, notre première fiche terminée et validééée !
Bravo à toi pour avoir accompli cette première épreuve

Merciiii.

(Je suis quand même vachement rouillé niveau fiche, mais j'ai vaincu! ></)