C’était toujours difficile d’occuper son temps entre les missions, et à vrai dire, embêter les gens lui plaisait énormément, mais plus encore quand les personnes réagissaient ou quand ils la cherchaient à leur tour… Embêter pour embêter, oui, mais pas quand elle était de mauvaise humeur. Non qu’elle le soit maintenant, mais Nathalie n’avait pas réussi à faire sortir quelqu’un de ses gonds aujourd’hui, ou à s’amuser, et donc elle était un peu triste. Bien que triste soit un bien grand mot pour symboliser ce qu’elle ressentait, elle était juste un peu… déboussolée. Mais la jeune rousse ne perdait pas pour autant le nord, elle savait pertinemment où elle allait, ou plutôt où elle n’allait pas… Elle n’allait pas vers une mort certaine, bien sûr Génésis était très certainement le dernier endroit qu’ils allaient connaître, mais la jeune femme ne voulait pas mourir tout de suite, elle voulait encore un peu profiter et vivre. Et tuer des taches. Beaucoup de taches ! et fumer…

Nathalie s’enfonça dans ses rêves tout en marchant sans réel but dans les couloirs du centre. Le simple fait de penser aux cigarettes lui arracha un rire fou de sa gorge, elle se mit à regarder les personnes avec des yeux de fou qui s’accordaient parfaitement avec son rire démentiel encadré par un sourire digne du joker. Il n’était pas étonnant que la jeune femme avait le Joker comme idole, ce qui était bien pour elle, moins pour ses adversaires et ses « amis », parce qu’il est assez difficile de se faire des amis dans un tel monde.
Nathalie continuait de marcher sans réel but, elle avançait tranquillement, jusqu’à se retrouver face à la bibliothèque. La jeune femme n’y allait pas souvent car il ne fallait pas faire de bruit et les surveillants avaient prouvés à maintes reprises que ne pas respecter cette règle était sévèrement punie… Bon sang, un endroit où on doit se taire, où on ne peut rien faire d’autre que lire et ne pas faire de bruit… Contrairement à certaines personnes où ce serait le paradis, c’est l’enfer pour Nathalie ! Une horreur, un endroit maudit, un antre à éviter entre tous ! Mais aujourd’hui la rouquine voulait s’amuser un peu, essayer d’y aller et « ne pas faire de bruits ». La jeune femme faisait le contraire de ce qu’on lui disait, pour une fois, « elle essayerait de faire ce qu’on lui dit », et comme souvent, ça dérape…

Pour commencer, la jeune femme ouvrit les deux portes de la bibliothèque en grand laissant retentir dans l’ensemble de la pièce un bruit strident, comme si elle entrait dans un palace. C’est bon, tout le monde savait qu’elle était la… Le bruit de la porte raisonna quelques instants pour finalement s’éteindre. La rouquine entra dans la bibliothèque, suivit par un regard lourd de reproches de la bibliothécaire, mais ça, elle s’en moquait. Elle avançait en se retenant de sautiller comme elle le faisait à son habitude, elle parcouru l’allée principale en feignant qu’elle était très fatiguée et qu’elle ne voyait pas très bien devant elle. Plus d’une fois, Nathalie heurta des personnes assise à des tables et s’excusait mille et une fois pour sa maladresse. Plus d’une fois elle feignait de tomber sur une chaise et l’emportait donc en marchant dans un raclement pénible sur le sol. Bien sûr, Nathalie devait remettre la chaise à sa place et donc nécessitait un autre raclement sur le sol…

Jusqu’ici la jeune femme n’avait pas dit une seule chose stupide ou qui la forcerait à partir de la bibliothèque, cela arrive à tout le monde d’être maladroit ou de ne pas être réveillé, on ne pouvait le lui reprocher. Avec un sourire à demi camouflé la rouquine se mit à parcourir les rayons, sans réellement y prêter d’attention, elle était plutôt assez « impressionné » par le décor… ou plutôt le non décor. On aurait dit que cette bibliothèque appartenait à un grand monument ancien, qu’il avait été arraché de son lieu initial pour être amené ici, où les vitres avaient été condamnées. L’endroit était plutôt grand et remplis, mais les murs grisâtres et les fausses fenêtres trahissaient que nous nous trouvions dans une prison. En réalité non, cet endroit était plutôt déprimant. Si certains élèves se fondaient parfaitement dans ce lieu, Nathalie était plutôt la tâche de trop : une boule de poile orange qui déambulait entre les rayons gris, noire et marrons. Quel plaisir ! D’ailleurs, elle passa à côté d’un élève qui aurait pu très bien se fondre dans la masse des murs tant son teint était maladif. Seuls ses cheveux bleus trahissaient sa présence. La rouquine s’approcha et lui prit une mèche de cheveux entre les doigts et fit mine d’être choquée :

- Oh la la, dis moi, faut que tu ailles à l’infirmerie, tu vas tomber en lambeau ! Regardes, entre ta peau de parchemins et tes cheveux bleus, tu dois couver quelque chose de grave !

Santé mentale inquiétante, indiscipline, bruits, dispersion, rouquine exubérante, dopage aux somnifères… tout ça lui correspondait tellement ! Nathalie portait fièrement ces mots, elle les cultivait et les couvait. On pourrait presque croire qu’elle s’entraînait pour atteindre l’apogée de l’arrogance et de l’énervement. Elle était fière de les porter, si elle pouvait, la jeune femme porterait un panneau avec écrit en gros « rouquine exubérante, détestez moi et je vous adorerai ! » dessus… Mais bien sûr, c’était trop lourd et trop énervant à porter tous les jours, c’est pourquoi elle cultivait cette image de fille folle avec des couleurs et de l’énergie à revendre, c’était tellement plus plaisant que d’être blasé de tout… Comme des moutons qui regardent le monde avec la même expression 24h/24, comme ces personnes hautaines qui regardent le monde de leurs tours d’ivoire et se prennent pour les maîtres du monde, comme lui. Loebhan était le genre de personnes que Nathalie évitait le plus possible, non qu’elle le répugne à s’auto - manger ou à être un espèce de cadavre ambulant. Non, c’était plutôt cette sale manie à se prendre pour une personne supérieure, le grand chef de Génésis qui savait tout sur tout et qui instaurait une sorte de peur générale afin qu’on le laisse tranquille. Ce genre d’attitude avait pour habitude de créer l’effet inverse chez Nathalie, le sentiment général était inversé chez la jeune femme. Elle n’allait pas jusqu’à l’adorer, mais elle se moquait éperdument de lui. Elle se moquait qu’il puisse la tuer ou lui retirer entièrement son sang, elle se moquait de son esprit hautain à tout savoir. Il pouvait lire son dossier et savoir tout sur sa vie, la jeune femme n’avait pas de secrets.

Nathalie laissait Loebhan parler, elle ne l’écoutait que d’une oreille sans y prêter sérieusement grand intérêt. Peu intéressante, que du vent, oui oui ça elle le savait déjà. Soit disant qu’elle n’était pas naturelle ou quoi que ce soit, qu’il pense ce qu’il veut, la rouquine n’allait pas changer pour lui.
Bien sûr qu’ils furent mis dehors et la jeune rousse suivit le cadavre ambulant jusque dehors, les bras croisés derrière sa tête, le sourire aux lèvres. Elle avançait en sautillant comme si de rien était tandis que la bibliothécaire les suivait d’un regard lourds de reproches. Peu lui importait elle n’y retournerait pas de si tôt… Pas comme lui. Visiblement Loebhan n’était pas aussi joyeux – comme c’est étonnant !! – et se retourna pour lui asséner la faute de leur renvoi. Mais pourquoi elle ? Nathalie prit une moue étonnée et vexée de se faire ainsi accusée à tord et à travers.

- Mais ! ce n’est pas de ma faute ! C’est vrai que j’ai fais tomber quelques chaises mais ce n’était pas entièrement de ma faute et je me suis plus d’une fois excusée !

La jeune femme parlait ainsi avec un sourire en coin, ce qui rendait son discours encore plus aberrant et insolent. Elle assumait ses actes et elle en était fière, mais autant jouer la comédie c’était plus amusant. Nathalie se laissa faire lorsque le cadavre regarda les veines palpiter gaiement sous la peau de son bras. Se faire bouffer le bras pour récolter du sang… elle ne s’attendait pas vraiment à ça et c’était vraiment étonnant qu’il veuille en récolter sur elle. Depuis quand elle n’avait pas prit ses somnifères ? Ce n’était pas un secret dans son groupe qu’elle en prenait, en revanche que Loebhan soit au courant était une autre histoire… La jeune femme haussa un sourcil et fit mine de ne rien relever, pour ne pas laisser transparaître. Nathalie ou l’art de tout cacher. Elle se mit à compter sur ses doigts….

- heu… depuis à peu prêt deux semaines. C’est difficile d’aller en chercher et c'est plus drôle d'embêter les personnes… Bref si tu veux me pomper le sang, vas y, il est tout propre, tout beau, tout chaud. Fit-elle le sourire aux lèvres. Par contre, le bras gauche, je suis droitière je ne veux pas être handicapée du bras droit.

La jeune femme continuait de marcher dans les couloirs avec Loebhan passant à côté de nombreuses personnes plus ou moins importantes, quelques gardiens, puis quelques « pensionnaires ». Au bout d’un moment Nathalie s’arrêta et laissa le cadavre ambulant lui retirer du sang. Elle resta appuyée contre un mur le temps que Mônsieur-je-sais-tout lui ait retiré trois bonnes seringues, il avait de quoi trinquer avec ça.

- C’est bon tu as finis petit mouton ?

Sans attendre de réponse elle remit sa manche en place et tout en maintenant son bras en place elle continuait d’avancer avec Loebhan dans les couloirs, enfin elle marchait devant ne faisant pas attention s'il suivait ou non, jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à une salle de musique. LA salle à proprement parler, celle qui était le « QG » des Suicides, l’endroit où les gens s’entraînaient et jouaient un peu. Nathalie y allait de temps à autre, quand il n’y avait pas grand monde, histoire d’écouter les gens et passer le temps. Elle ne jouait pas mais c’était toujours plaisant d’écouter les autres essayer de faire des concours de piano ou autre « regardes jsais jouer ça !! » « ouaaaah moi ça ! ». Alors qu’ils étaient tous plus pitoyables les uns que les autres. Elle s’approcha du dit-piano et appuya sur quelques touches au hasard. Bien sûr, ce qu’elle faisait sonnait faux, mais elle savait que le simple fait de toucher à ce truc à corde énerverait la tête turquoise. Un sourire aux lèvres elle continuait d’appuyer sur les touches noires, puis une fois sur deux sur les touches blanches.
# Tsuim, tsuim, tsuim # Le piano raisonnait dans la pièce une horrible plainte, comme s’il agonisait.

Lorsque le clapet du piano se referma sur les doigts Nathalie eut tout juste le temps de refermer ses mains afin que ses doigts ne prennent pas tout mais plutôt le dessus de ses mains, cela faisait moins mal. Enfin, moins mal… cela ne l’empêcha pas de retenir un cri de douleur. Bon sang mais qu’est ce qui lui prenait ? Etait-il devenu fou ? La jeune femme retira ses mains de la et les massa, lorsqu’elle allait lui crier dessus la porte s’ouvrit sur une personne qui visiblement avait un peu trop bu. Pour changer… Il n’était pas rare de voir des personnes avec un coup de trop dans le nez chez Génésis, surtout dans la journée. Les « pensionnaires » n’étaient pas très occupés, à part peut être à s’entraîner. Alors entre les missions il fallait bien faire quelque chose et pour ne pas se noyer dansla déprime quelques uns se noyaient dans l’alcool. Pourquoi pas… Ce n’était pas trop le gaga de Nathalie, elle préférait jouer.

Enfin la en l’occurrence elle préférait partir ou frapper Loebhan pour lui avoir abîmé les mains… Elle les regarda, une profonde trace rouge traversait ses deux mains, elle les sentait devenir chaudes et elles se mirent à trembler légèrement. La jeune femme les ramena vers elle tandis qu’elle regardait le bourré traverser la salle et s’accrocher au cadavre ambulant comme une moule s’agrippait à son rocher. Une moule accrochée à une pierre tombale… Tiens , c’est une idée, noyer Loebhan… A priori ce devrait être facile si on tenait l’idée qu’il était mort et surtout que c’était une pierre tombale. Les pierre ça coule, ça ne flotte pas… Elle eut un vague sourire qui s’effaça lorsqu’elle repensa à ses mains. Elle foudroya du regard le chevelu bleu et allait lui crier dessus lorsque la porte de la salle de musique se ré-ouvrit une seconde fois. Décidément elle ne pouvait pas en placer une… S’étaient ils donné le mot ? Y avait il un écriteau sur la tête de Nathalie avec marqué « l’empêcher de parler à tout prix ! » ??

Ah ! Doc… Automatiquement revinrent en tête les scènes que Nathalie avait vu entre et Raphaël, elle secoua la tête pour se les faire sortir. Il devait être dans un mauvais jour, ou alors elle avait rêvé. La jeune femme le vit arriver, agripper ses mains pour les examiner rapidement, puis se tourna vers Loebhan pour regarder rapidement ses poignets et soupira lorsqu’il vit finalement le garçon bourré étalé par terre. Comas éthylique ? Non pas à ce point, mais pas très loin… Elle le regarda d’un air pauvre puis se retourna vers le médecin lorsqu’il leur parla. L’infirmerie ? Automatiquement Nathalie se mit à compter le nombre de cachets qui lui restaient, elle n’en avait pris il y a deux semaines, elle les répartissait avec soin et n’en prenait que lorsqu’elle avait vraiment besoin, lorsque même la fatigue ne l’emportait pas. Il lui en restait cinq et rien ne lui garantissait qu’elle pourrait retourner ainsi dans l’infirmerie aussi facilement… Les fins de missions d’accord mais Doc ne les lâchait pas de « peur » qu’ils soient contaminés ou autre bêtises. En temps normal, Nathalie évitait de rester trop longtemps dans l’infirmerie, étant trop tentée d’aller vers la pièce du fond où se trouvaient tout plein de beaux médicaments. Elle savait que Doc était au courant de ses insomnies et surtout qu’elle avait envie de somnifères mais bon, les règles sont les règles, pas de somnifères sauf en cas de réelle nécessité.

Ils sortirent de la salle et se dirigèrent vers l’infirmerie, la jeune femme ralentit le pas pour être à côté de Loebhan :

-Il faut que tu m’aides, vraiment… Si ça continue je n’aurais plus de somnifères et je ne veux pas y retourner d’ici quelques semaines. Promis je te fou la paix après… Je veux

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il réponde et c’est pour cette raison qu’elle reprit un rythme normal pour arriver jusqu’à l’infirmerie. La rousse espérait seulement qu’il allait peut être attirer l’attention de Doc. La jeune femme entra et alla s’assoir sur l’un des lits, le jeune homme saoul fut installé au fond de la pièce, le temps de décuver. Il ne fallait pas d’intervention spéciale dans ce genre de cas. Doc mit des glaçons sur les mains de Nathalie le temps que cela désenfle et d’aller chercher des bandages. Il inspecta les mains afin de s’assurer que rien n’était cassé, fit bouger les doigts de la jeune femme et finit par bander ses mains en lui demandant de ne pas trop les bouger.
Doc lui demanda comment elle s’était fait ça et répondit bêtement qu’elle s’était coincé la main dans une porte. Sentant le mensonge, il ne chercha pas plus et se tourna vers Loebhan apportant déjà un plateau prêt, comme s’il avait l’habitude de soigner la tête turquoise. Désinfectant, bandages, scotch, ciseaux… Un véritable attirail de l’apprenti médecin.

Doc banda ses mains comme des saucissons mais cela n’empêcha Nathalie de bouger les doigts, encore heureux… C’était douloureux mais supportable. Cette affreuse tête turquoise ne perdait rien, la vengeance était un plat qui se mangeait froid, et elle aimait manger ses plats glacés. La tête rousse attendit que Doc soit tourné vers Loebhan et après avoir été certaine qu’il soit bien occupé, elle descendit doucement du lit et se dirigea discrètement vers le local où se trouvaient les médicaments. Elle s’arrêta à la porte interdite lorsqu’elle entendit Doc parler, Nathalie se retourna pour voir Loebhan avoir prit la décision de l’occuper un peu plus longtemps. Il avait finalement prit la décision de l’aider… la jeune femme décida de mettre sa vengeance de côté.

Tout comme elle l’avait à plusieurs reprises, la rouquine se dirigea vers l’armoire où se trouvaient les médicaments. Elle regarda le contenu des tubes de somnifères, il n’en restait presque plus dans l’un deux et une dizaine d’autres tubes étaient présents dans l’armoire. Avaient-ils été récemment approvisionnés ou quoi ? La jeune femme ne chercha pas plus loin et prit un tube entier, d’une trentaine de petites pilules blanches, qui lui assurerait du sommeil en perspective. Elle glissa le tube dans une des nombreuses poches de son pantalon puis reprit le chemin inverse en prenant soin de contourner agilement méchantes tables et vicieuses chaises qui se trouvaient sur son passage menaçant de dévoiler sa présence sous le moindre craquement ou raclement sur le sol. Finalement la jeune femme reprit discrètement place sur le lit et fit mine s’ennuyer ferme lorsque Doc se retourna.

Doc lui donna des bandages de rechange et une crème à appliquer le soir sur ses mains afin qu’elles ne soient pas trop longtemps abîmées et surtout reprendre une couleur et une forme à peu près naturelle, car pour le moment, les mains de la rousse étaient rouges et gonflée. Lorsqu’ils reprirent le chemin vers la sortie de l’infirmerie, Doc les arrêta en demandant à Loebhan de vider ses poches, sur le coup la jeune femme prit peur et essaya de prendre une moue très étonnée en regardant la tête turquoise. Elle espérait ainsi passer inaperçue et ne pas devoir vider ses poches mais heureusement cela n’arriva pas. Dehors le jeune homme lui demanda s’il avait trouvé ce qu’elle chercha, qu’elle répondit en éclatant de rire et en tapotant gaiement sur la poche de son pantalon. Elle continua de rire ainsi jusqu’à ce qu’ils croisent le chemin des personnes du Madgang, ils étaient quatre et avaient l’air plutôt heureux de trouver Nathalie qui visiblement avait pêché un gros poisson.

- Eh beh Nathalie qu’est ce que tu nous as trouvé la ? Fit l’un deux, un grand baraqué aux yeux fous – surnommé Bob par Nathalie.

- Tiens ça tombe bien j’ai envie de me défouler aujourd’hui ! Répondit un autre, qui avait de nombreux pics sortant du crane – surnommée Plomb.

Nathalie regarda les personnes s’approcher de Loebhan. Si le jeune homme voulait ne pas retourner chez Doc rapidement elle devait prendre une décision et rapidement. La jeune femme se plaça entre eux et la tête turquoise.

- Non, non, non pas aujourd’hui. Fit la rouquine en levant les mains bandées vers eux. Le cadavre ambulant m’a rendu un grand service aujourd’hui, il m’a permis de prendre des somnifères dans l’infirmerie et vous savez à quel point ils sont importants autant pour moi que pour vous.

La jeune femme faisait allusions à ses nombreuses intrusions dans les chambres le soir pour parler ou pour embêter les personnes. Chercher le sommeil ou tout bonnement s’occuper pour ne pas déprimer. A plusieurs reprises quelques membres débarquaient dans la chambre pour l’éviter de commettre l’irréparable. Quoi qu’il en soit la jeune femme réussi à les persuader de laisser Loebhan partir. Sous prétexte qu’elle avait peur qu’ils essayent de le suivre et donc de le tuer au détour d’un couloir Nathalie accompagna la tête turquoise pendant un moment jusqu’à ce qu’ils ne soient plus dans les parages.

- Bon… je suppose que nous sommes quittes…