Génésis
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 Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes

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Gabriel Morane
L'intimité fait naître le mépris.
Gabriel Morane

Messages : 31

Suivi Psychologique
Taches Abattues:
Armes de prédilection : Les armes blanches principalement
Relations:

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MessageSujet: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 11:50

    PARTIR, C’EST MOURIR UN PEU


[insérez ici une image]


Nom:Morane
Prénom: Gabriel
Âge: 28 ans
Nationalité : anglaise
Depuis combien de temps êtes-vous dans le centre ? Cela va faire deux ans à présent.
Occupation à Génésis : Il y est psychologue.
Faites-vous parti d’un gang ? Lequel ? Non, d'aucun.
Statut : L'intimité fait naître le mépris.

    MOURIR, C’EST PARTIR BEAUCOUP



    Casier Judiciaire :
    A part quelques petites altercations avec la justice pour des affaires de drogue et de voyeurisme, il n'y a rien de bien notable sur son casier. Officiellement.

    Officieusement on le soupçonne d'assassinats, d'actes de torture et barbarie, de viols, de cannibalisme ainsi que d'être un habitué des rituels sataniques. Heureusement pour lui rien n'a jamais été prouvé. Bien que les cadavres aient cessé de pleuvoir après son départ.


    Dossier Médical :

    Si l’ange Gabriel avait l’allure de l’homme portant son nom et que je vais vous présenter, nul doute qu’il aurait terminé dans les tréfonds de l’Enfer pour n’être que Tentation.

    Si de l’ange, Gabriel porte le prénom, il n’est rien en lui qui puisse laisser présager ne serait-ce qu’un fond d’innocence. Du démon il a l’allure, et comme lui il joue de ce physique que Dame Nature lui a offert.

    Né en Angleterre il est pourtant évident qu’il ne ressemble en rien à ces gens habitués de la grisaille. Sa naissance fut la cause de l’éclatement de sa famille. Hormis la finesse de sa mère, il n’hérita d’aucuns des traits de son père. Relation extraconjugale ? Certainement oui, assurément même. Qui est le père alors ? Un homme de passage, un homme du soleil, un espagnol peut être ? En tous cas un homme latin qui transmit à son fils tant son physique que son tempérament.
    Gabriel est aujourd’hui âgé de 28 ans, un âge qu’il ne fait pas tant on a cette étrange impression que son visage gardera à jamais les traits juvéniles couplés à un regard plus dur que l’acier, déjà trop adulte pour paraitre jeune. Des yeux aux iris sombres, deux puits sur le néant. Insondable ce regard plus noir qu’une nuit sans lune, insoutenable ces deux onyx de geais vous fixent sans vous lâcher, vous transpercent de part en part. Envoutantes également ces perles sombres, mais effrayantes lorsqu’elles se teintent de la douce lueur de la folie.
    Le visage de Gabriel est fin tout en restant masculin. Un brin hautain, toujours sérieux. Il sait, lorsqu’il ouvre la bouche, de quoi il parle. L’homme est instruit, intelligent et cela se voit tant à son allure que part le port de tête qu’il a haut sans être noble. Si l’Arrogance pouvait être personnifiée elle prendrait le corps de cet homme. Il a les lèvres fines, un peu pâles, ce ne sont pas elles que l’ont fixe de prime abord, sauf lorsqu’elles s’approchent un peu trop près. Bien souvent elles s’étirent en un sourire glacial, dévoilant une dentition blanche, normale, et non pas taillée en pointe comme certains se l’imaginent. Gabriel n’est pas un monstre non plus. Quoique.
    L’homme n’est pas grand, pas excessivement du moins, 1.80m tout pile. Certains le dépassent aisément, d’autant plus qu’il n’a pas une carrure de rugbyman. Gabriel sait néanmoins se faire respecter. Un regard à glacer un mort suffit généralement. Taille de guêpe, il n’en est pas une brindille pour autant. Si il avoue sans honte préférer les activités intellectuelles, le sport ne l’effraye pas plus que ça. Et puis il faut tout de même une certaine force pour déchirer un abdomen. Athlétique donc, Gabriel pratique divers sports sans chercher à passer professionnel dans aucun d’eux. De l’escrime à la natation, il peut se vanter sans gêne d’avoir sculpté au fil des ans un corps pour le moins désirable, tout en finesse et en musculature pas trop prononcée bien qu’évidente. Le tout mit en valeur par une peau satinée chargée du soleil du sud. Un teint incontestablement latin, sous lequel on devine courir un sang aussi chaud que celui qui l’engendra.
    Les cheveux il les porte longs, à peu près sous les omoplates. Fins et soyeux, filament d’ébènes sagement abandonnés dans son dos qu’il attache rarement. Sauf pour travailler. Là oui, ils sont retenus en queue de cheval remontés d’une pince. Et les lunettes qu’il porte ajoutent à lui donner un air d’intello innocent. Autant que Gabriel puisse l’être.

    Car de cet homme se dégage sans cesse une impression malsaine, une gêne qui trouble ses patients comme ses victimes. La fascination mêlée à cette angoisse, celle qui fait s’allumer le panneau « warning » en rouge dans le cerveau. Pourtant on se jette tout de même dans les bras du bourreau tout en sachant que c’est la dernière chose que l’on fera. Le Diable est tentateur, il sait comment charmer, donner un avant gout de Paradis avant de vous plonger dans son monde. Gabriel est pareil. Il joue de son physique pour attirer, mettre en confiance ses victimes. D’apparence toujours propre et soigné, même le sang ne parvient pas à ternir cette image sensuelle qui lui colle à la peau. Oui même lorsque ses lèvres sont maculées d’un éclat vermeille, l’envie d’y goûter reste toujours présente.
    La démarche souple et féline, Gabriel provoque intentionnellement ou non, attirant indéniablement le regard sur ses hanches. Et à celui qui a l’œil, deviner le vice du jeune psychologue devient évident : jamais il ne porte de sous vêtements. Mais ne vous y trompez pas, tout cela, cette attitude, cette façon de jauger les autres et d’attirer l’œil, tout est fait exprès. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre après tout.

    Rapport Psychologique :

    Depuis tout petit Gabriel fait preuve d’un appétit intellectuel insatiable. Il veut tout connaitre, tout apprendre, tout savoir. Sans être un surdoué, sa soif de savoir l’a toujours propulsé dans les premiers de la classe. Apprendre est pour lui un plaisir sans fin, et si il pouvait il demanderait à être immortel pour avoir le temps de tout comprendre et apprendre. Dès le plus jeune âge ce désir le poussa à préférer les livres à ses camarades de classe. Enfermé dans sa chambre ou la bibliothèque, Gabriel ne trouvait pas d’intérêt dans les jeux, ni même dans le contact humain. La seule personne qui pouvait toutefois le faire rire et se vanter de passer des heures avec lui sur un jeu de société était sa mère. Lauryn, sa mère, la seule pour qui il éprouvait amour, peur, celle qui donnait un sens à son existence, celle que jamais il n’irait décevoir.
    On ne peut pas dire que Gabriel est asocial ce serait mentir. Disons qu’il n’apprécie que moyennement la foule et le bruit, encore moins les jacasseurs de première. En revanche il pourra sans mal passer une après midi entière à discuter avec une personne capable de tenir la conversation et surtout de la rendre intéressante. Il aime débattre, rencontrer, se heurter à des opinions différentes des siennes. Toutefois lorsque la discussion devient trop personnelle, il s’esquive plus ou moins habilement. Ce n’est pas qu’il entretienne un certain mystère de sa personne, loin de là, simplement Gabriel a très rapidement compris que l’intimité fait naître le mépris, et le mépris fait souffrir. De plus il ne voit pas l’intérêt d’être trop proche des gens qu’il fréquente. En dehors des relations professionnelles le jeune homme évite au possible de s’attirer des ennuis en ayant la bêtise d’être plus qu’un collègue.

    La plupart du temps Gabriel est un homme calme, au sang froid à toute épreuve. Rien ne transparait sur son visage, pas d’émotion, sauf si sa mère est présente. Là alors seulement il sourit, rit, laisse voir sa fatigue ou ses peurs. Ce masque de froideur n’est pas là pour rien, il dissuade les curieux de vouloir en savoir trop, et ainsi préserve la tranquillité de Gabriel. Généralement lorsqu’il fait l’effort d’ouvrir la bouche, Gabriel parle assez bas. Hausser le ton n’est pas dans ses habitudes, à moins que la Colère ne soit sa maîtresse. Dans ce cas là il laisse entendre sa voix grave, qui même si elle se veut froide, garde les intonations chaudes du sang latin qui coule dans ses veines. Il choisit ses mots avec soins, préférant le plus souvent blesser verbalement que physiquement. Gabriel connait tout de la force des mots, et du pouvoir qu’on peut en tirer si on sait les exploiter.
    Toutefois il n’est pas rare de le voir s’emporter. On ne lutte pas contre ses gênes, et Gabriel le sait. Sans prévenir, sur un coup de tête, il peut tout envoyer promener et sortir se défouler. Parfois impulsif, parfois capricieux, Gabriel se surprend lui-même à siffler de colère lorsqu’une chose ne va pas dans son sens. Ses excès de rage ont parfois des conséquences désastreuses pour son entourage. Il le sait, sait jusqu’où il peut aller, sait que c’est illégal, immoral, inhumain, mais n’en a pas honte. Parce qu’il veut savoir. Ou parce que c’est dangereux pour lui de laisser une tierce personne en vie. Psychopathe, Sociopathe, schizophrène, fou furieux, Gabriel n’est rien de tout ça. Si il enfreint la loi il respecte tout de même l’être humain -dans une moindre mesure-, n’irais jamais faire le moindre mal aux animaux qu’il affectionne. Gabriel est humain avant tout.

    A noter qu'il est possessif à défaut d’être jaloux. Ce qui est à lui ne peux être touché par une autre personne. Quiconque tentera de lui piquer son assiette se retrouvera avec la fourchette dans le dos de la main. Il se plait à marquer ce qui lui appartient. Comme étiqueter ses bagages, ses habits, ses pots de miel, ou éventuellement son partenaire du moment. Quoique pour ce dernier, le marquage est quelque peu différent. Les voleurs il les a en horreur, tout comme les traîtres, entendre par là ceux qui bafouent le peu de confiance qu'il place en eux. Gabriel a la rancune tenace. Ce petit défaut lui donne tendance à supprimer de manière radicale le problème qu'il rencontre. Malheureusement ils sont nombreux à l'ennuyer. Ce n'est pas de sa faute si il récidive.

    C’est un homme posé et réfléchit, qui envisage toutes les solutions possibles face à un problème donné. Il ne se lance que rarement tête baissée dans un mur et se refuse à céder à la panique. Il aime à avoir le contrôle sur lui, à défaut de les avoir sur les autres. Toutefois on peut noter un petit point faible chez lui, point de détail peut être mais qui a son importance : il raffole des aliments sucrés. Pas des bonbons, mais des fruits, du chocolat, du miel, des desserts qu’il reprend plutôt deux fois qu’une. C’est d’ailleurs peut être la seule chose qui déride un peu l’expression indéchiffrable de son visage. Mais comme personne n’est parfait, Gabriel fait aussi des erreurs. Il en tire les enseignements pour ne pas les réitérer, et c’est ce qui fit tourner en bourrique les inspecteurs de Londres.

    Oh je vois à vos sourires lubriques cette question qui brille dans vos yeux. Est-il aussi brûlant que son origine le laisse penser ? Au risque de vous décevoir, non. D’apparence Gabriel est aussi froid que ce qu’il montre à tous. Réellement tombé amoureux une seule fois au cours de sa vie, il sait ce qu’est la passion, le désir, l’envie, il les aime autant qu’il les déteste car ces émotions font qu’il est un autre. Dans ce monde qu’il sait désolé il ne peut admettre que lui ait droit à goûter ces délices sans en payer le prix et souffrir dans l’avenir. Aussi préfère t-il ne pas céder à la tentation. Pourtant qu’on ne s’y trompe pas, il aime le sexe et ne s’en cache pas. Il pêche par Gourmandise après tout, dans tous les sens du terme.

    Qualités : honnête, entier, calme, avisé, soigneux.
    Défauts : possessif, rancunier, gourmand, méfiant.
    Peurs : il est humain n'est-ce pas, alors comme tout le monde il a peur de certaines choses. Ne sachant pas nager, Gabriel a une phobie de l'eau très prononcée. La douche il supporte, le bain déjà moins. Et si on le plonge dans une piscine on le perd. Il n'a jamais voulu apprendre, craignant trop de se noyer.
    Il craint également le doute. Ne pas savoir quoi faire est sa hantise.
    Préférences sexuelles :Jusqu'à preuve du contraire il était un hétéro pur et dur. Puis les hommes ont défilé, la drogue aidant à oublier ce qu'ils sont. Hommes ou femmes cela n'a pas d'importance, majeur ou mineur du moment qu'il y a de quoi s'amuser, il ne crache pas dessus non plus. C'est un S assumé, sadique et seme, comme on les aime. A la rigueur si on le drogue il y a moyen de le passer en dessous.
    Allergies : au pollen et à la pomme.

    Scrapbook :

    • a une nette préférence pour le rock et le métal, même si on trouve des étrangetés dans ses dossiers "musiques"
      n'est pas du matin
      joue du piano
      il porte des lunettes de repos de temps à autre, surtout pour travailler
      c'est un geek dissimulé, doué en informatique
      il déteste cuisiner, seule matière dont les arcanes lui échappent
      la lecture est son passe temps favoris
      il est incapable de ne pas mâchouiller le capuchon de ses stylos
      il chante toujours lorsqu'il achève de préparer sa victime
      contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'est pas croyant



    UNE OFFRE QUE VOUS NE POURREZ PAS REFUSER



    On imagine pas la première fois les sensations qui peuvent animer un homme le jour où il décide de prendre la vie d’un autre. Son choix s’était arrêté sur elle. Elle qui le connaissait si bien. Elle qui le faisait rire. Elle qui le faisait brûler chaque nuit un peu plus fort d’amour et de désir. Catherine Seamons. Sa meilleure amie, sa confidente, sa maîtresse, celle qu’il aimait plus que tout. Ils s’étaient connus sur les bancs de la fac, la première année. Lui soufflait ses 18 bougies alors qu’elle avait presque un an de moins. Ils s’étaient fréquentés un long moment avant d’enfin sortir ensemble. Plus longtemps encore avant qu’il ne se glisse dans son lit.
    Déjà à cette époque Gabriel était « bizarre ».Aux dires de ceux qui le côtoyaient à longueur de journée du moins. Un jeune homme intelligent bien que discret selon ses profs. Un garçon tourmenté par l’envie de savoir ce que ça faisait de voir la mort en face. Il n’était pas suicidaire loin de là, juste curieux. Quand il avait osé en parler une fois on avait blêmit, on s’était offusqué, clamant qu’un homme normal n’avait pas à se poser cette question. Et pourquoi pas ?

    Cette nuit là Gabriel avait tout soigneusement préparé. Il s’était documenté, avait invité Catherine pour la nuit, tout calculé, réglé comme du papier à musique. La tuer lui fendait le cœur, il l’aimait, ils avaient même eu quelques projets ensemble. Toutefois, Gabriel devait se rendre à l’évidence : en sa présence il n’était plus le même. Cette femme possédait un trop grand pouvoir sur lui. Quand il la serrait dans ses bras, quand il plongeait dans ses yeux verts, il fondait complètement, en oubliant tout jusqu’à sa soif pourtant insatiable de connaissance. Il n’aspirait qu’à rester auprès d’elle, de ne l’avoir que pour lui. Avec au loin cette menace : et si elle le quittait ? Si du jour a lendemain l’un d’eux détruisaient méticuleusement ce qu’ils avaient mis tant de temps à construire ? Ils n’étaient que des humains, faibles, stupides. Si ce n’était pas lui ce serait elle. Alors pourquoi ne pas en profiter ? Pourquoi ne pas consumer dans toute sa splendeur cette flamme que représentait Catherine dans sa vie ?
    Après un repas payé par ses soins dans un restaurant assez branché de Londres, il lui proposa une promenade le long de la Tamise. Elle accepta sans poser de question, enlaçant ses doigts aux siens tandis qu’il l’entrainait vers le fleuve. Outre quelques dockers et les habituels ivrognes, personne ne prêtait attention à ces deux tourteaux. Si Catherine était calme, amoureusement collé à Gabriel, le jeune homme en revanche sentait l’excitation le gagner, en même temps que l’appréhension. Et si il n’y arrivait pas ?
    Il bifurqua sur la droite, dans les ruelles que nul lampadaire ne venait éclairer. Etroites, souvent terminées par des impasses, hautement fréquentées par ce que la société abritait de plus bas. La prise sur les doigts de l’étudiant se raffermit soudain, en même temps que sa partenaire s’arrêtait, inquiète.

    -Gabriel, où est-ce qu’on va ?
    -Tu le vois bien, vers … là,
    il pointa la ruelle du menton. Son explication ne parvint pas à la convaincre.
    -C’est assez mal fréquenté par là. Viens rentrons. Elle tira sur son bras.
    -Cath …

    Il aurait aimé l’attirer avec violence à l’abri des regards, mais mieux valait éviter cette erreur stupide. On le découvrirait trop facilement. Tout son plan tomberait à l’eau. Non il ne pouvait prendre ce risque, aussi joua-t-il sur un autre terrain, un sourire aguicheur aux lèvres.

    -Je croyais que tu aimais pimenter nos jeux, tu me déçois Cath.
    -Pardon ?


    Il désigna la ruelle, et forma avec ses lèvres, distinctement mais sans parler le mot « sexe ». Catherine rougit, pas par gêne mais pour ne pas y avoir pensé plus tôt.

    -Ici ? Tu aurais pu trouver mieux, c’est glauque.
    -La prochaine fois on ira dans une station de métro,
    fit-il tout en sachant qu’il n’y aurait pas de prochaine fois.

    La jeune femme lança un nouveau regard à la ruelle loin d’être engageante, puis finalement le suivit. Dès que l’obscurité les engloutit, Gabriel la plaqua contre le mur, ses lèvres scellées aux siennes, une main déjà remontant le long de sa cuisse jusque sous sa jupe.

    -Tu ose dire de moi, mais qui ne porte rien ce soir ?

    Elle ne répondit rien, se contentant de lui mordre la langue pour le faire taire. Gabriel continua à l’attirer plus loin dans la ruelle, jusqu’à se retrouver contre une haute palissade de bois lui barrant la route. Tandis qu’elle s’affairait à déboutonner son jean, il prit un poignard dissimulé dans la poche intérieure de sa veste. Le moment de vérité. Il devait le faire, maintenant, avant qu’il ne lui succombe une fois de plus, avant que sa bouche ne vienne caresser sa fierté attendant un peu plus d’attention, avant qu’il n’oublie tout et ne la fasse sienne ici. Catherine méritait mieux qu’une ruelle pour ça.
    Le jeune homme serra un peu plus le manche, sa main tremblait. Lui aussi. Ne pas hésiter. Maintenant ! D’un geste il invita sa partenaire à se redresser, ce qu’elle fit, sourire aux lèvres. Voyant la main plongée sous la veste, elle demanda dans un souffle rauque :

    -Qu’est-ce que tu cache Gabriel ?

    Elle lui lapa les lèvres. Ce fut son dernier geste. Sa gorge à portée de lame, Gabriel sortit la lame dissimulée jusqu’alors. Il vit son éclat argenté dans les prunelles de sa maîtresse. Il vit son expression passer du désir à la terreur. Il vit aussi cette question silencieuse tandis que la lame s’enfonçait, déchirait sa chair, de gauche à droite. Catherine s’affaissa au sol, blême. Ses lèvres bougeaient, mais aucun son n’en sortait. Gabriel s’accroupit à sa hauteur, son visage calme et serein taché du sang de celle qu’il aimait.

    -Qu’est-ce que ça fait ? Demanda-t-il comme si de rien n’était, la regardant se vider de son sang. Qu’est-ce que tu ressens ?

    Elle ne répondit pas, l’implorant de ses yeux trempés de larmes. Elle leva les mains vers le visage de son amant, murmurant son prénom sans qu’il ne l’entende.

    -Tu ne devrais pas pleurer, lui murmura-t-il.
    - … Gab … y …
    -C’est mieux ainsi Cath. Toi et moi le savons, l’un de nous aurait fini par trahir l’autre. C’est mieux ainsi. J’aurais été le seul, et tu aura été mienne, et seulement mienne.


    Gabriel embrassa ses lèvres, y laissant une marque rouge. Le poignard toujours en main il acheva sa bien aimée, sans ciller, sans s’émouvoir. Ainsi elle lui appartiendrait pour toujours. Mais un mystère demeurait : il n’avait pas eu les réponses à ses questions.
    Il laissa là le corps, sachant qu’on viendrait le trouver le lendemain. Mais pour éviter les questions, il avait engager une escorte girl pour le reste de la soirée, ressemblant à Catherine. L’arme du crime il avait pris soin de la dissimuler dans une cachette du plafond de la salle de bain. Pour le reste, ils étaient tous deux assez discrets pour que personne ne s’intéresse trop à eux. Malheureusement pour Gabriel, bien qu’on ait jamais réussi à prouver quoi que ce soit, ni trouver mobile ou arme du crime, cette affaire attira l’attention sur lui. Un peu trop même. Les fois suivantes il fut beaucoup plus prudent.

    ***

    -Je sais que c’est toi ordure et j’te coincerais !

    L’inspecteur Ewins frappa du poing sur la table, envoyant voler sa chaise. Face à lui, Gabriel demeurait impassible. Tout juste un sourire étirait-il ses lèvres pâles.

    -Vous ne pouvez rien prouver, inspecteur.

    Il insista bien sur ce dernier mot, savourant la rage de l’homme face à lui, et tout le pouvoir que la situation lui procurait. On l’accusait, certes, mais Gabriel savait que la police n’avait en sa possession pas l’ombre d’une preuve contre lui. Et si cet inspecteur trop fouineur lui posait pas mal de problème ces derniers temps, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne s’en débarrasse.
    Deux ans s’étaient écoulés depuis la mort de Catherine. Deux ans, plus d’une dizaine de morts, et le tueur toujours en liberté. Tout Londres, et l’Angleterre avec elle, tremblait dans l’attente de la découverte du prochain cadavre. Ces affaires sanglantes défrayaient la chronique où celui que l’on surnommait déjà « l’héritier de Jack » brillait par ses pieds de nez fait aux forces de l’ordre. Bien que sanglant, ses crimes relevaient du génie. Gabriel prenait soin de ne jamais laisser la moindre trace. Il attachait ses cheveux et les couvrait pour être certain de ne pas en perdre, il dissimulait chaque bout de beau, et faisait en sorte de ne jamais laisser même l’ombre de ses passages dans tel ou tel lieux. Lorsque, avant de tuer, l’envie ou la nécessité de coucher avec la victime se faisait sentir, il nettoyait méthodiquement le corps. Ou alors, à l’image de celui à qui on le comparait, il prélevait vagin, utérus, et tout organe s’y rattachant. Ce qu’il en faisait, ça mystère. Les animaux étaient nombreux dans les parages à se jeter sur le premier « bout de viande » qu’on leur jetait.
    A chaque nouveau crime on le plaçait en garde à vue. Interrogatoire. Hurlements de colère. Frustration. Et il rentrait chez lui. A chaque fois il avait un alibi, et dans les cas où il ne pouvait en fournir un, aucune preuve ne permettait de le faire plonger.

    En dehors de ses « activités », Gabriel poursuivait ses études. L’un de ses professeurs en particulier, chercheur au département psychiatrique du centre hospitalier, fondait en lui de grands espoirs. Bien souvent les deux hommes déjeunaient ensemble. Gabriel se montrait avide sur tout ce qui concernait les maladies mentales, et le fonctionnement du cerveau humain. Une curiosité malsaine, et qui lui donna d’ailleurs l’idée de son prochain forfait. Après tout, la victime serait un morceau de choix.
    Depuis peu, le jeune homme avait trouvé un petit boulot lui permettant de ne plus vivre aux crochets de sa mère. Femme qu’il estimait plus que tout, jamais il ne lui aurait fait le moindre mal. Jamais non plus il n’aurais souhaité qu’elle sache ce qu’il faisait, craignant de trop la blesser. Elle n’avait pas à remettre en cause son éducation. Gabriel savait que ses actions étaient mal. Lui ne voyait pas en quoi. Après tout, il n’agissait ainsi que pour satisfaire sa curiosité.

    Deux jours plus tard, « l’héritier de Jack » défrayait une nouvelle fois la chronique après la découverte du corps de l’inspecteur Ewins, vivant ! Mais quelle vie. Atrocement mutilé, l’homme avait été soigneusement lobotomisé par le tueur. Incapable de parler de façon intelligible, incapable de désigner son agresseur, le pauvre homme termina à l’asile.


    Extrait d’une lettre écrite par Gabriel à sa mère. 13 janvier 2009.

    « Maman, si tu lis ces mots c’est que tu aura découvert, ou qu’on t’aura informé de « ce que j’ai fais ». Je veux que tu sache que ce n’est pas ta faute, ni celle de « papa », ni celle de personne. C’est moi qui ai choisis, j’ai toujours été maître de moi, encore maintenant. […] Je sais te demander l’impossible, mais je t’en supplie ne me vois pas comme ce qu’on peut lire dans les journaux. J’ai toujours désiré être ta plus grande fierté. Je suis parfaitement saint d’esprit, tous les experts du monde te le diront. Je sais avoir fais des choses horribles, mais je reste ton fils, et tu reste mon modèle […] »

    ***

    Gabriel Morane, né le 12 mars 1983 dans le village de Chinnor, en Angleterre.
    Diplômé depuis deux ans.
    Travaille aujourd’hui à l’Institut de psychiatrie de Londres.
    Célibataire et sans enfants.

    En quatre lignes la vie de Gabriel se résumait bien vite. Deux ans qu’il exerçait le métier de psychologue. Et des cas il en voyait défiler. Du schizophrène au sociopathe, tous passaient par son bureau. Tous faisaient l’objet d’une étude méticuleuse. Son passe temps illégal n’était pas mit entre parenthèse pour autant. Oui, Gabriel vivait une existence absolument irréprochable sous tous rapports. Acharné du travail, homme poli, instruit, courtois, charmant, à l’agenda bien remplit.

    Tout aurait pu continuer ainsi. Le meurtre ne le lassait pas le moins du monde, à chaque fois il en apprenait un peu plus sur l’Homme, ses limites, ses failles. Ce jeudi soir toutefois, alors qu’il rentrait chez lui, Gabriel eut la bonne surprise de trouver une lettre glissée sous sa porte. Il prit le temps de ranger ses affaires, de regarder ses mails avant d’enfin daigner ouvrir le courrier. Ses yeux parcoururent les lignes une fois. Deux fois. Puis une troisième. Ce mot avait tut l’air d’une invitation, en même temps qu’il mettait en péril l’existence du jeune homme. Qui que soit la personne lui adressant cette lettre, elle savait tout d lui, même le plus inavouable. D’abord inquiet, Gabriel alla se servir un verre de vodka. Ne pas paniquer. Il lui suffisait de s’assurer, une fois encore, que rien ne pouvait le trahir, quitte à se faire oublier quelques temps. Mais d’un autre côté, l’invitation piquait sa curiosité à vif. Le centre Génésis ? Jamais entendu parler.

    Trois jours plus tard il pliait bagages pour s’y rendre.

    Voilà deux ans à présent que Gabriel y est psychologue, pour sa plus grande joie. Ici il avait à faire à toutes sortes de personnes, toutes aussi surprenantes dans leur façon d’être. Le seul bémol dans cette histoire : ses « patients » étaient des jeunes. Délinquants de surcroit, d’où leur aversion prononcée pour les règlements, et une absence totale de la fonction « coopération ». Travailler avec eux s’avérait souvent laborieux. Hélas pour Gabriel, la présence de psys était obligatoire. Aussi avait-il appris à faire semblant de travailler. Ce job de rêve se transformait en cauchemar pour lui, toujours à la recherche d’occupation. Là il s’ennuyait ferme. Courir après des « enfants » ne faisait pas partie de ses qualifications.

    Gabriel ne l’avouera pas, mais il rêve de pouvoir se rendre « sur le terrain » en compagnie d’une équipe. Pénétrer le plus intime des hommes, leur esprit, cela le fascinait autant que ça l’effrayait. Ses fonctions ne lui permettant pas une telle excursion, et certainement que le directeur lui-même n’autoriserait pas cet homme à s’y rendre, il se cantonnait à son rôle de psychologue. Pour autant il apprenait le maniement d’armes de plus gros calibre, au cas où on le laisserait se rendre dans l’un de ces « mondes ».





    HEY, TOI LA, DERRIÈRE TON ÉCRAN !

Citation :

    Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire là ? Mon surnom c'est Choco, et je suis là parce que Maughan m'a fais les yeux doux ><
    Tu es malade, tu as des problèmes ? eu non je crois pas, une addiction sévère au chocolat mais rien de plus grave
    Peux-tu me faire une déclaration d’amour ? Avec ton regard de braise, tu ferais cuir des merguez ! Aujourd'hui mon coeur il fait boum, tu es douce comme un loukoum*chante encore*



Dernière édition par Gabriel Morane le Mer 27 Juil - 11:09, édité 5 fois
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Maughan Mikhaïl Sergueïev
"Impossible n’est pas Français. Inviolable n’est pas Russe"
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 11:56

Bienvenue a toi l'ange aux tempérament de feu ...
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Dreiden Bhast
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 11:58

Je confirme : tu sais donner envie. De voir la fin de la présentation, bien sûr, quoi d'autre ?

Loebhan serait ravi de bavarder avec un personnage aussi euh... Insaisissable ?
Bon courage pour la suiiiite :kill:
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Blume Engelke
Love me, love me, say that you love me
Blume Engelke

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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 12:07

On attire que des psychopathes à Génésis décidément... C'est ça qui est bien ananas
J'aime le début de ta fiche! Bonne chance pour la suite! Traumatise-nous bien!
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Enora Stoker
My Army Is Like a Beast.
And That Beast Will Be Fed
Enora Stoker

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Armes de prédilection : Poing américain, Griffes, et fusil d'assaut.
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 12:20

OUAIIIIS, enfin un pote cannibale ! :héhé:

Euh non sérieux, tu fais peur, mais j'veux en savoir plus sur ta prés.
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Gabriel Morane
L'intimité fait naître le mépris.
Gabriel Morane

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Armes de prédilection : Les armes blanches principalement
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMar 26 Juil - 12:33

Merci pour l'accueil, z'êtes chous *-* *Va tenter de tenir Gaby en place, mais promet rien*

C'est la faute à Maughan de toute façon, vous allez tous subir les frasques de mon dernier né !!!!! mouhahahaha ... bon ok je m'en retourne à ma fiche *sort par la petite porte*
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Loebhan de Roland
Lord of the Center
Loebhan de Roland

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Armes de prédilection : L'environnement, mes camarades.
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMer 27 Juil - 10:01

Roh la laaaa, comment tu me ressembles trooop...
Voilà. On a deux génies psycopathes qui savent pas nager dans Génésis. L'un de nous est de trop ici !
j'avoue j'ai jamais tué... directement.

...
Sinon oui, belle fiche. Elle est finie là ? Ou tu veux encore nous monstrer combien tu es psycopathe laa ?

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Gabriel Morane
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Gabriel Morane

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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMer 27 Juil - 10:02

Pas encore finie, presque, reste à expliquer le comment du pourquoi, et l'arrivée à Génésis et c'est bon ^^ d'ici une heure ou deux ce sera fini
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Dreiden Bhast
I ain't evil, i'm just good looking
Dreiden Bhast

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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  EmptyMer 27 Juil - 11:14

Ouais. Tu fous la pétoche. Un peu. Beaucoup...

Mais je te valide avec délectation et j'ai hâte de voir ce que donneront tes "entretiens" avec nos chers pensionnaires...
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MessageSujet: Re: Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes    Gabriel Morane, or Jack the Ripper pour les intimes  Empty

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